Le siège du Front national perquisitionné

Une perquisition a eu lieu mercredi au siège du Front national à Nanterre (Hauts-de-Seine) dans le cadre de l'enquête sur les assistants parlementaires des députés européens du parti, a-t-on appris de source judiciaire.

Dans un communiqué, le Front National dénonce "la pitoyable affaire dite des assistants parlementaires, lancée à la veille des élections départementales par le socialiste allemand Martin Schulz (le président du Parlement européen-NDLR) en 2015" et juge qu'elle n'a pas de "bases légales".

Il dit "s'étonner du choix de cette procédure, dirigée par le procureur de la République hors la nomination d'un juge d'instruction, donc aux ordres du ministre de la Justice, alors que l'enquête préliminaire a été ouverte il y a près d'un an".

Les soupçons portent sur des salaires versés à 20 assistants apparaissant dans l'organigramme du FN, laissant supposer qu'ils sont affectés à d'autres tâches que leurs seules fonctions parlementaires.

Si les faits étaient avérés, la justice pourrait considérer qu'il s'agit d'un financement illégal de parti politique.

Mardi, les bureaux de Jean-Marie Le Pen à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) avaient déjà été perquisitionnés dans cette même affaire, en présence du président d'honneur du Front national.

La perquisition avait été ordonnée par le parquet de Paris qui a reçu des éléments de l'Office européen de lutte antifraude (Olaf), lui-même saisi par le Parlement européen, avait expliqué son avocat, Me Frédéric Joaquim.

"Je suis la cible d'une persécution délibérée de la part du pouvoir et maintenant du Parlement européen", a déclaré Jean-Marie Le Pen.

Source:http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/le-siege-du-front-national-perquisitionne-1103726

La société liberalle et ses ennemis

Communiqué de presse de Gilbert Collard, Député du Gard, secrétaire général du Rassemblement Bleu Marine, membre du bureau politique du Front National

Quel but peut viser une perquisition qui intervient un an après la révélation des poursuites : trouver des preuves un an plus tard ? Inconcevable ! Ridicule ! Une perquisition faite dans les règles de l’art est diligentée très vite, sinon elle devient une arme politique et dès lors vise un autre dessein : lequel, nuire ?

L’enquête contre le FN est dirigée par un procureur qui, depuis la décision de la Cour Européenne des Droits de l’Homme dans l’affaire dite France Moulin en 2010, n’est pas considérée comme une autorité judiciaire indépendante. Ainsi cette perquisition qui concerne un parti politique adversaire d’un régime en perdition devrait inquiéter les démocrates. Or d’aucuns s’en réjouissent…

En perquisitionnant au bout d’un an un parti politique le procureur s’octroie un recueil d’informations sur la vie interne de ce parti : accès au nom des adhérents, aux structures, aux documents stratégiques… comme le programme électoral du FN, alors même qu’il est sous les ordres du ministère de la justice !

C’est une atteinte grave à la liberté d’action des partis politiques et à leur vie démocratique.

Un juge d’instruction, seul habilité à instruire à charge et à décharge, aurait dû être saisi, surtout dans une affaire à caractère politique : ce n’est pas une perquisition, c’est une intrusion liberticide pour 7 millions de Français sympathisants du FN !

Gilbert Collard pose une question claire : Monsieur Hollande, Président de la République a ses heures, empêtré dans des sondages catastrophiques, espère t-il être élu au suffrage judiciaire ?

Source: http://www.frontnational.com/2016/02/gilbert-collard-denonce-une-perquisition-inique-scandaleuse-menee-au-siege-du-front-national/